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Magic fingers~

30 juin 2015

ACCUEIL ~

Ce petit blog n'a aucun but très précis. C'est un quai où débarquent les coups de gueule, les réflexions, les pensées et la poésie qui se baladent dans une tête en ébullition. Nous n'espérons pas, mesdames et messieurs, que vous essuirez vos pieds avant...
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5 avril 2016

On a fabriqué mon coeur en poussière

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« Tu restes avec moi ce soir ? »

Key s’arrête devant l’embrasure de la porte, la main sur la poignée. Il se retourne et la première chose qu’il voit sont ses yeux. Des yeux d’enfant apeurée, une lueur presque suppliante, cependant trop fière pour l’admettre. Son expression est figée, ses bras croisés autour de sa poitrine, comme si elle espérait protéger les battements trop irréguliers de son cœur en bataille. Il pétille la chamade, son cœur, il lui semble l’entendre pétarader jusqu’ici. Son manteau jeté sur l’épaule, sa main laissée en plan sur la poignée, il l’observe, elle, sa silhouette chétive, son débardeur trop grand et son sarouel coloré qui contraste étrangement avec la pénombre de l’appartement. Elle ressemble à une étoile colorée et fragile échouée dans un monde trop géométrique pour elle. Elle a l’air d’un oiseau partagé entre l’envie de s’envoler et de se lover entre les plumes de sa mère, déjà partie loin. Si loin. Il y a encore deux jours, il lui semblait qu’elle était une lueur venue exprès éclairer son existence entière. Il compte au-delà des secondes silencieuses qui les séparent. Cela doit faire une trentaine d’heures maintenant qu’ils ne sont pas sortis de l’appartement, comme par peur que le monde extérieur les rejette. Il veut lui tendre la main, effleurer sa joue dans un geste de tendresse qu’il ne connait que trop mal, qu’il saura horriblement maladroit, étouffe un soupir, replie ses doigts sagement contre sa cuisse. Hier encore, elle était son univers entier. Il l’avait cru, vraiment, que son visage envahirait son horizon encore des semaines, des mois, peut-être des siècles entiers. Les siècles avaient l’air de s’être repliés dans des secondes. Il fallait qu’il sorte. Qu’il la chasse de ses pensées, de son cœur, seulement quelques minutes. Laisse-moi seulement quelques minutes. Sors de ma vue, sors de ma vie, l’espace de quelques secondes. Il étouffait toujours de la passion. Lui était un tempérament étrangement, horriblement solitaire. Comme s’il n’y avait pas assez de place dans son cœur. Pourtant, ce visage-là, cette image-là, cette vision d’Anita dressée ainsi, à la fois fière et implorante, courbée de froid au fond du couloir, il savait déjà que cette image deviendrait un souvenir chaud, qui se creuserait un chemin et se loverait au fond de son cœur. Un souvenir qui ferait partie de lui, dès l’instant où il aurait franchi cette fichue porte, pour toujours. Un souvenir qui l’accompagnerait. Un souvenir qui le hanterait.

Sans lâcher la poignée, car il sait que s’il la lâche il n’aura pas la force de partir, il fait un pas vers elle et lui adresse le sourire le moins pitoyable qu’il puisse tirer de ses lèvres sèches. Son cœur se serre horriblement en pensant à ce qu’il s’apprête à faire.

-          Je n’en n’ai pas pour longtemps, dit-il.

-          Tu reviens, ce soir ?

Son regard cherche à éviter le sien mais elle le happe, traverse ses paupières, examine ses pensées, soupire et se retourne.

-          Fais ce que tu veux, lâche-t-elle, je n’attendais rien de toi de toute manière.

Son cœur vacille à ces derniers mots. Comme si elle avait tout compris, dès le départ, comme si elle savait depuis que ses lèvres avaient effleuré les siennes que la partie était perdue, qu’elle se condamnait à quelques heures inestimables hors-du-temps avant de refaire surface dans une réalité nouvelle, trop grise, trop brusque. 

27 mars 2016

~Course

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La pluie tombe et le soleil tourne 

Et elle court, elle court après son Enfance 

La gosse file droit devant elle, ne l'écoute pas lorsqu'elle l'appelle

Elle file droit devant elle, 

Le plus loin possible de son avenir, 

La pluie tombe et le soleil tourne, 

Et elle court, elle court après l'Amour 

Qui lui tourne le dos si souvent 

Un sourire malsain et des doutes plein les dents 

Elle le cherche sans jamais le trouver, 

Elle tombe et déchire ses collants sur le pavé des délaissés

La pluie tombe et le soleil tourne

Et elle court, elle court après le Temps, 

Qui lui coule entre les doigts 

Sans qu'elle parvienne jamais à en saisir un instant 

Qui lui pose des rides au coin des yeux 

Et peint en blanc ses cheveux

Elle le laisse tourner autour d'elle, 

Elle se laisse entraîner et dénuder 

Par ces secondes qui filent trop vite pour elle

Ses pensées s'effilochent derrière chacun de ses pas

Dans le couloir où on ne fait que passer. 

La nuit tombe et la pluie s'arrête 

Alors elle s'assoit à sa fenêtre 

Un livre à la main et un chat sur les genoux, 

Observant les lumières diaphanes du réverbère au coin de la rue

Elle laisse son livre la happer de nouveau, 

Alors l'enfance s'assoit près d'elle pour écouter l'histoire, 

L'amour prête une oreille 

Le temps s'arrête pour regarder l'enfant écouter, 

 

26 mars 2016

Petite boule d'amour, six mois

Voilà six mois que petite Thalie remplit le studio de miaulements stridents et de bêtises et de ronrons sonores.

Amour des bêtises, des câlins à gogo et du saumon, que demander de plus ? De quoi réveiller un peu l'inspiration durant les après-midi pluvieux d'hiver...

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25 mars 2016

Petite boule d'amour, premier mois

Premiers jours d'une nouvelle venue dans le studio, je vous présente Thalie !

Toute petite boule de poils et d'amour, très bavarde et merveilleusement collante, elle a vite appris à prendre la pose ! 

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12 septembre 2015

~Zone urbaine

 

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Sur les lumières des réverbères

Sanglote un ciel solitaire

Pleurant en silence

Son isolement éternel

Sur les trottoirs muets

12 septembre 2015

~Plume

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J’écris sur un clavier.

J’écris la lettre d’une amante à son cœur dépéri. J’écris la Liberté pour les opprimés. J’écris pour la nuit qui voudrait recroiser le jour, juste une fois, et danser de nouveau avec lui. J’écris à ce musicien qui manipule maladroitement son accordéon pour la première fois. J’écris à cet enfant qui sert son ours en peluche contre lui. J’écris à ces marins qui chantent leur amour perdu à la mer. J’écris à ces deux amants qui font l’amour les fenêtres ouvertes, pour qu’on entende leur passion de l’autre côté du ciel. J’écris à cette femme qui prie son Dieu. J’écris la détresse de ce jeune qui se réveille aveugle. J’écris à ces enfants dont les rires retentissent d’un bout à l’autre de la planète. J’écris aux toits de Paris. J’écris aux étoiles, au sommet des chaînes de l’Himalaya. J’écris à cette adolescente qui parle à la lune. J’écris à la lune qui lui répond. J’écris à ce paumé qui est monté sur le toit. J’écris à cette grand-mère qui regarde sa tarte aux pommes chauffer doucement en écoutant ses petits-enfants se chamailler. J’écris à cet artiste qui est perché là, depuis des heures, à contempler le monde. J’écris à ce vieux potier qui vient d’achever sa huit cent soixante douzième œuvre. J’écris à cet enfant qui sourit au vieillard mourant. J’écris à cet homme dans ce costar mal taillé pour lui qui fonce dans le mauvais train en direction de la mer. J’écris à ce chat qui contemple un bouchon pendre au bout d’une ficelle. J’écris à ces deux amies qui se retrouvent après six ans d’absence. J’écris à ce père serrant son enfant dans ses bras. J’écris à cette femme qui sert le petit être gluant qu’elle vient d’expulser de son corps pour la première fois, en refusant qu’on le lui arrache. J’écris à cet adolescent qui pleure en silence. J’écris à ce chien qui parcourt des kilomètres pour retrouver sa maison, et à celui qui attend son maître mort à la gare, chaque soir.  

12 septembre 2015

~Les yeux ronds

2013-02-15 20

Cappucino


Fascinee par cette impression de vide et de trop plein que laisse le mot FIN a la derniere page d'un livre

Fascinee par la flamme d'une bougie vacillant sans s'eteindre sous un courant d'air

Fascinee par tout ce qui passe dans le regard de ce type quand il  la regarde

Fascinee par le mouvement unique et interminable d'une vague s'echouant sur le sable d'une plage

Fascinee par les sentiments contradictoires que peut apporter la meme musique ecoutee deux fois de suite

Fascinee par ces punks fringués de noir, couverts de tatouages et de piercings qui marchent dans la rue en toisant les passants du regard

Fascinee par le mystère que peut dégager une photo en noir et blanc

Fascinee par ces ecrivains qui hurlent silencieusement sur du papier

Fascinee par le paradoxe entre la vie et la mort, le ridicule et l'inestimable

Fascinee par la colère qu'éprouve le rebelle face aux lois qui l'ont privé de tout ce qui comptait pour lui

Fascinee par l'innocence que dégage cette gamine riant aux éclats

Fascinee par la gravité des jeunes

Fascinee par le desir des anciens de redevenir jeune

Fascinee par la haine qui pousse à tuer

Fascinee par la melodie envahissante et ephemere de la pluie qui tape sur le carreau

Fascinee par le gout amer de la routine apres un doux reve

Fascinee par ces gens qui se croisent dans la rue sans se voir

Fascinee par cette gamine allongee dans ce champ de ble qui profite de sa solitude plutot que de la maudire

Fascinee par cet homme qui meurt un sourire au coin des lèvres

21 juillet 2015

JOURNAL DE BORD ~ La première année du reste de ma vie

 

 

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Au-delà des histoires ou des analyses scrupuleuses, on écrit souvent sur nos malheurs. Petits soucis du quotidien, trop plein d'émotions... Les mots peuvent remplacer les larmes ou les hur

lements avec une intensité étonnante.

Mais cette fois-ci, je souhaite écrire un petit pavé sur le bonheur. Parce que ma vie, actuellement, se résume à un bonheur intense.

L'année que je viens de passer m'a apporté de nombreux trésors et plus de surprises que je ne saurais le dire. Et je réalise à cet instant, au milieu du bien-être quotidien, combien cette petite existence poussiéreuse est riche. 

Riche de rencontres, avant tout. Ces derniers mois, j'ai pu rencontrer de nombreuses personnes qui ont rendu, malgré elles, mes jours plus intenses, plus doux, avec plus de rires et de réconfort que jamais. J'ai longtemps rêvé d'une âme soeur. Je l'ai imaginée sous différents aspects, différentes relations, je l'ai tournée et ret

 

ournée dans tous les sens, j'imaginais ses mots et ses réactions à travers les différentes expériences que je traversais.

Maintenant, je réalise que cette âme soeur se trouve partout, en 7 milliards de petits morceaux, un petit bout en est empaqueté quelque part en chacun de nous. Chaque rencontre est le début d'un nouveau monde, chaque amitié naissante est le premier mot d'un roman de centaines de pages. Et je tiens à transmettre un Merci infini à toutes ces rencontres, tous ces regards si précieux qu'il m'a été donné de croiser, et tous ces merveilleuses paroles qu'ils m'ont apportée. 

A ma Famille, pour m'avoir offert toutes ces possibilités, pour la personne que je suis devenue, pour cette douce enfance et l'amour infini qui m'entoure et m'entourera chaque jour de ma vie.

A mes Amis, pour m'avoir fait comprendre combien ce mot de six lettres est précieux, combien chaque instant est unique. Pour m'avoir ouvert les yeux sur moi-même et sur la vie, pour m'a

 

pprendre autant à chacune de nos rencontres. Merci d'avoir débarqué dans ma vie, petits éclairs ensoleillés, merci d'y rester. 

A mes Amours. A toi pour m'avoir sortie du blizzard où je pataugeais, pour tout ce que tu m'as apporté, pour tout ces moments, cette complicité unique, cette douceur dans tes yeux, tes bras qui me recueillaient quand le monde devenait trop dur, le ton de ta voix qui s'adoucissait seulement pour moi, pour les rires et les déboires, pour cette bulle colorée dans laquelle nous respirions, pour ce petit monde à nous, pour l'infinité d'émotions que tu m'as procuré et fait découvrir, pour cette Rencontre qui restera l'une des plus belles de ma vie, pour cette petite éternité que nous avons vécu... Merci.

A cette surprise d'été qui fait aujourd'hui valdinguer mon coeur d

 

ans tous les sens, comme une montgolfière prise dans un tourbillon de couleurs, pour tout ce que nous allons peut-être vivre.

A ces rencontres fortuites mais si riches, qui en apprennnent plus en quelques minutes qu'en toute une vie. A ce vieil homme dont les yeux brillent de mille souvenirs et de mille histoires, qui m'a tirée hors du temps dans le château de son enfance. A ce voisin au regard bienveillant, qui bouffe les livres et la vie à pleine dents. 

A ces emmerdeurs et à la connerie humaine, pour me montrer contre quoi je dois lutter, et ce que je ne dois pas devenir.

Un Merci infini.

4 juillet 2015

MR MONDIALISATION : "Moi, Internet"

 

 

« Moi, Internet » la vidéo virale qui donne une âme au Web

Et si « Internet » pouvait penser ? Et si, doté d’une intelligence artificielle, ce Web pouvait s’exprimer ? Ayant accès à tout ce qui existe dans l’Humanité, son regard sur notre espèce serait probablement des plus inattendus. L’expérience a été menée d’un point de vue artistique par deux réalisateurs et un écrivains français. La résultat est à couper le souffle !

 

Que se passera-t-il dans l’esprit d’Internet à l’instant « T » où celui-ci prendra conscience de sa propre existence ? Réponse dans ce film dévoilé le 22 juin 2015 et réalisé par Ugo Savouillan, Alexis Dovera et Christophe Michalon des studios Tongs et Curiosités. Avec une moyenne d’âge de 25 ans, entourés d’une équipe technique de 20 personnes et accompagnés de 74 figurants, les trois acolytes vont produire de A à Z chaque image de ce court-métrage époustouflant." 

 

" Moi, Internet " la vidéo virale qui donne une âme au Web

" Moi, Internet " la vidéo virale qui donne une âme au Web Et si " Internet " pouvait penser ? Et si, doté d'une intelligence artificielle, ce Web pouvait s'exprimer ? Ayant accès à tout ce qui existe dans l'Humanité, son regard sur notre espèce serait probablement des plus inattendus.

https://mrmondialisation.org



 

 

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  • "Je choisis un avenir sans débouchés. Je vais écrire. Je suis lui, et lui, et elle. Et elle aussi. Je suis français, espagnol, anglais, je suis pas un mais plusieurs, je suis comme l'Europe, je suis un vrai bordel"
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